Durée :
1 h
D'après : Roland Topor
Avec :
Gaëlle Levallois
A la
mise en scène : Gaëlle Levallois
Regards
constructifs et bienveillants : Véni Lacombe, Benjamin Meneghini et
Aurélie Gatet
Scénographie :
Sarah Malan (peinture) et Kantuta Varlet
Lumière :
Kantuta Varlet
Contact diffusion
:
Pauline Conan – 06 58 00 39 38 - modula.medulla@gmail.com
Pauline Conan – 06 58 00 39 38 - modula.medulla@gmail.com
L’histoire
Obèse,
poilu, affamé et perdu dans une ville étrangère peuplée d’individus dont il ne
comprend pas la langue, un homme affronte la nuit en quête de nourriture. Suite
à quelques méprises et incompréhensions, ce personnage hors norme se retrouve
blessé au pied gauche.
De pommade salvatrice en désir caché, le pied
gauche devient l'évidente et incontestable incarnation de Suzanne, un ancien
amour. On vous laisse imaginer la suite des aventures de ce couple atypique…
Dans
le monde de Topor, les genoux des femmes ont des yeux et les pieds s’échappent
du corps de leur propriétaire. Au détour de cette histoire loufoque, Topor
soulève les questions des limites floues entre le beau et le laid, entre
l’image sociale et l’image que l’on a de soi, entre le monde intérieur, peuplé
d’imaginaire, et un monde extérieur, sauvage et inconnu.
La
beauté, la laideur, l’apparence, le genre, la solitude, l’attachement amoureux
sont autant de questions que posent ce spectacle avec toute l’ambiguïté,
l’acidité et surtout l’humour caractérisant l’univers de Topor ; car au
détour de situations parfois tragiques, l’humour surgit toujours, piquant et
salvateur.
«
Je n’aime pas le sérieux. L’esprit de sérieux, c’est de la poussière pour les
têtes vides. C’est un truc qui gâche la vie, qui rend les gens cons »
Roland
Topor
Extrait
Je veille auprès de Suzanne endormie. C’est étrange, sa ressemblance avec mon pied gauche. Je sais bien qu’un pied est un pied, que Suzanne est Suzanne, mais mon pied est plus proche de Suzanne que de moi. J’avais deux pieds. Suzanne m’a pris l’autre, il n’en reste qu’un. Je ne suis pas en train de me plaindre, au contraire. Est-ce que je donnerais pas mes deux pieds pour Suzanne ? Et puis la souffrance s’est apaisée. Oh, je ne suis pas dupe. Le mieux que j’éprouve est dû au sommeil de Suzanne, je m’en rends compte. N’empêche que j’y gagne. Je respire à petits coups par crainte de la réveiller. Il faut dire qu’elle est exténuée. Il y a de quoi. Comment a-t-elle réussi à supporter mon énorme masse de graisse ? Cela me dépasse. Je ne comprendrai jamais rien aux femmes. Il pleut.
Vidéo
De moyenne qualité, mais qui donne tout de même une idée du spectacleQui sommes-nous ?
Benjamin Meneghini est comédien. Après un an à Barcelone, où il
collabore avec la Cie catalane IUSI Teatro à la création de Los Sin Nombre et
participe au stage d'entrée de l'Institut del Teatre, Benjamin Meneghini
réintègre le Conservatoire National Régional de Poitiers et y obtient son
Certificat d' Etudes Théâtrales en juin 2008. A l'Atelier Volant, il joue sous
la direction de Laurent Pelly dans Le Menteur de
Goldoni, Natalie Dessay chante Michel Legrand ou encore Cami
la vie drôle. En 2009 il joue dans Les Sermons Joyeux de
Jean-Pierre Siméon mis en scène par Grégory Faive au Théâtre de Création de
Grenoble. Début 2010 il participe à la création collective de Ma
Famille de Carlos Liscano au Théâtre National de Toulouse. A partir
d'octobre 2010, il joue Popotshenko dans Funérailles d'Hiver d'Hanoch
Levin, mis en scène par Laurent Pelly, au TNT puis au Théâtre du Rond-Point.
Dès mars 2012, il retrouve la Cie Chat du Désert à Grenoble et joue Ludovic
Bernarchon dans Une Souris Grise de Louis Calaferte. A
l'automne 2012, sous la direction de Jean Jacques Mateu (Petit Bois Cie), il
joue François dans La Nuit Electrique de Mike Kenny. Comme
metteur en scène, il a notamment monté La Chambre de l’Enfant, une pièce
catalane écrite par J.M. Benet i Jornet, à l’auditorium de Poitiers en 2008.
Puis on le charge de mettre en scène une lecture des Travaux et les Jours,
écrit par M. Vinaver, au sein du TNT en 2009. En 2012, il rencontre Gaëlle
Levallois et lui propose d’apporter son œil extérieur, et de participer à la
mise en scène de Portrait en Pied de Suzanne, adaptation de R. Topor,
avec la cie Modula Médulla.
Véni Lacombe. Formée au théâtre classique aux centres d’art dramatique de Juvisy (91) et de La
Courneuve (93), au Studio 18 à Paris ainsi qu’au chant lyrique et jazz et à la
danse contemporaine, Véni Lacombe crée la Cie .et si c’était.. en 2003,
explore le monologue, l’alternance entre jeu et hors jeu, inclut la gestuelle
pour suppléer à la parole. Ses
mises en scène, Je
me tiens devant toi nue de Joyce
Carol Oates, Le
Groenland de Pauline Sales et La
Princesse en Pièces détachées de
Karine Lanne permettent
à l’acteur d’esquisser des postures oniriques, des attitudes picturales. Le travail d’écoute et de
recherche au millimètre avec l’interprète est exigeant. Véni laisse venir le
personnage plutôt qu’elle ne le fixe.
Sarah Malan est peintre / plasticienne. Après des études en
histoire de l'art, elle se forme à l'école des Beaux Arts de Bordeaux. Elle
s'initie ensuite aux techniques de construction et réalisation
d'enduits/peintures à la chaux/terre (tadelakt, stucs etc...) au CAUE d'Auch et
en sort avec le diplome d'ouvrier professionnel en restauration du patrimoine.
Elle expose ses peintures en Midi Pyrénées, puis au Musée Roumientsev à St
Petersboug lors d'une exposition collective, mais aussi à Paris ou Séville pour
des expositions personnelles. En parallèle, elle est intervenante artistique en
milieu scolaire et scénographe pour différents spectacles ( "Albatros, Cie
Humani Théatre, "Alone una chica del monton" Cie Vendaval, "Du
sable dans ma boite à sucre" Cie Vendaval...). Elle travaille en collaboration avec les compagnies Le Petit
Théatre de Pain (Pyrénées atlantiques), Humani Théatre (Hérault), Créature,
Vendaval, Modula Medulla (Midi Pyrénées) et au sein de Factota, les petites
mains de la culture (création de décor et vidéo d'animation).
Kantuta Varlet est régisseuse lumière pour de nombreuses compagnies toulousaines. Egalement costumière autodidacte depuis une dizaine d 'années à Toulouse et rattachée à la Cie Marche ou Rêve elle travaille pour la création et la réalisation de costumes pour le spectacle vivant: théâtre, musique, danse. Travaillant essentiellement avec des compagnies de midi Pyrénées mais pas que, son atelier est situé sur Toulouse même, dans un lieu de théâtre : Le Hangar, Le traitement des matières insolites pour le costume l'attire (caoutchouc, plastiques,spi, papier,,,,,,) ces dernières années elle aime expérimenter le papier (Jongleurs de mots par la Cie Paradis Eprouvette).
Aurélie Gatet est plasticienne. Elle développe une recherche
plastique autour des questions de l’image et de l’identité, en photographie,
vidéo et performance. Fascinée par les similitudes et les différences qu’il
existe entre deux êtres humains, elle développe un univers en cherchant ce qui
nous est commun, aussi bien dans le quotidien, que dans la culture, et
construit souvent ses images en s’y incluant physiquement. Elle teste des
comportements, expérimente le mouvement, et tente d’incarner la modification,
afin de donner l’image d’un être en construction. Elle voudrait partir avec
humour et dérision, en quête de l’essence des choses dans un monde contemporain
où l’image est associée à l’apparence et à la séduction. Depuis quelques
années, un questionnement sur le rapport de l’artiste et du public dans un même
espace et une même temporalité, la pousse à retourner vers l’univers du
spectacle vivant. Elle pratique également l’improvisation vocale avec ses
complices de l’association «La Luette Agile». Elle a été à l'initiative de la
création de la compagnie en travaillant sur les 3 pièces sonores, sur Portrait
en pied de Suzanne et sur la performance Tentative n°1.
Remerciements: Rien n'aurait commencé sans Camille et Lucie B de la compagnie Sans Paradis Fixe et leur Boutique à Réaction à Toulouse. Rien n'aurait été possible sans le soutien de l'association MAAADS et le Caméléon, café associatif à Toulouse. Mille mercis à Aude Estivalet, graphiste de talent, pour la conception de l'affiche et du tract. Et merci à Matthieu Levallois pour son aide à la création lumière.